vendredi 26 septembre 2008

Du bloc à Cauterêts

S'il y a bien un site dont la réputation est loin de valoir son
potentiel grimpe, c'est bien Cauterêts. Situé dans les Hautes-Pyrénées
(vu de Brest ou Strasbourg, c'est près du cirque de Gavarnie), on
connaissait déjà la station pour son vaste panel de randonnées, il
faut désormais rajouter le bloc.
En fait, il y a 2 zones majeures situées au-dessus de la ville : la Fruitière (où j'ai testé les secteurs Crabidère et Pouey Caut) et le pont d'Espagne (où j'ai fait le Clot).
Le cadre est somptueux, la cotation plutôt sévère et le granit est dans l'ensemble tolérable même si certains blocs sont de vrais bouffeurs de doigts.
Je n'y ai consacré que trois petits jours mais le potentiel
d'ouverture est encore énorme et des lignes superbes me restent encore en mémoire : Nectar des Dieux (6b+ à Cradibère, prévoir de la peau ou des doigts de rechangent pour celle-ci), Le bec du canard (6b debout/7c+ assis) et une superbe traversée en 7b (num 12 au Clot).
Mes modestes performances ne m'ont pas permises d'aller au-delà du 6b (ça note sévère je vous dit) et en m'arrachant avec ça.

Pour récupérer le topo, c'est par là, merci Zebloc.

lundi 15 septembre 2008

MouBouTou'08 à Ailefroide

Salut les grimpeuses, salut les moustachus,

Voici le 1er épisode d'une quadrilogie verticale. Ca s'est passé en juin 2008, durant le Moustachus Bouldering Tour.  C'est ma version des faits ... à Ailefroide ... une dernière étape pour un premier épisode.

Pour ceux qui ne les savent pas encore, le MouBouTou (MOUstachus BOUldering TOUr) est un trip d'escalade de bloc qui se déroule chaque année depuis déjà 2 ans, en France ou à l'étranger et qui a pour but de prendre du bon temps ... avé la moustache et avé les doigts qui piquent.

2007 se déroula à Kho Tao en Thaïlande (3 semaines, 2 participants)
2008 se déroula à domicile et constitua un bon tour de France  en passant par Bleau, St-Just, Targasonne (Rickou, rends moi mon topo stp), Annot, Ailefroide (11 jours, 9 participants !!!!)



Bon la qualité vidéo est pas top mais je sais pas faire mieux. Si vous voulez j'ai l'original à 12 Go.

mercredi 3 septembre 2008

Juste comme ça...

Comme nous nous sommes fait un devoir d'enchainer "les Berhault" à Targasonne, voici une petite vidéo que vous connaissez peut-être déjà, pour le plaisir (comme dirait Herbert Léonard)



Et aussi...
Vous retrouverez d'ailleurs cette vidéo dans la petite rétrospective sur les films d'escalade dans EscaladeMag ici et ici.

mardi 26 août 2008

Le jeu de la Moustache #2

Il s'agit encore une fois de trouver les moustaches (ou les culs qui les masquent).
La scène prend place à Annot et c'est à droite pour voter...

mercredi 20 août 2008

lundi 28 juillet 2008

Le Cobra craque

Comme nous sommes tous fans du film "First Ascent", je ne pouvais passer sous silence cette nouvelle révélée par BelClimb et relayée par Kairn: Cobra Crack vient d'être répétée à nouveau par Nico Favresse.
Une pensée émue pour Sonnie Trotter et... Didier Berthault.

(Notez le superbe jeu de mots du titre)

samedi 19 juillet 2008

Le jeu de la Moustache #1

Le jeu de la Moustache consiste à bien étudier la photo afin d'y découvrir... des moustaches (en fait, elles sont cachées derrière des culs, donc trouvez les culs se sera plus simple).
Les plus perspicaces, ou les locaux, auront reconnus le site d'Annot.

N'hésitez pas à agrandir la photo pour vous aider et indiquez le nombre de culs à l'aide du formulaire de réponse à droite de la page.

lundi 30 juin 2008

Bouldering Project - V9 (7c)

Back from Mouboutou8 with a better physical form, and already focused on a new project: Paul's Roof (v9). This problem has been first ascented by Paul Westwood. It is situated in Queen's Park, at the end of the foot path next to the stairs. The boulder is a wall about 45° steep and 4 meters heigh. There are only about 10 moves, finishing to a big move to a jug and commiting the mantle.
It is pretty physical and nessecites to be concentrated to link all the moves. I failed pretty much on the last move to get to the jug, which is about 3m above the ground. Note: give a sign to the spotters to move the mats before the fly.

Gresnite 08 - Trailer

Mouboutou 2008 has been a beautiful experience sharing this adventure with friends. Big thanks to Fredstache for the organisation and for the mate he is for me. But also thanks to Ghinzu, Pititou, Rickou and Tonysport, for who this unique adventure wouldn't be so nice.
All of us have been travelled in France and visited the best bouldering crags: Fontainebleau, St Just, Targasonne, Annot and Ailefroide. Each spot had a different atmosphere and a new reason for sending new hard problems.

Because I can't find the best words to share this adventure with you, I started to make a movie. This is the trailer of Gresnite (Gres for Fontainebleau & Annot, Granite for St Just & Targasonne & Ailefrroide).

jeudi 19 juin 2008

La cotation en bloc

Au cours de ce MouBouTou, nous avons été confronté à un problème propre à l’escalade, et encore plus spécifiquement au bloc, j’ai nommé : la cotation.

Pourquoi un système de cotation ?
Parce que les voies n’ont pas toutes la même topologie, une cotation est vite devenue indispensable afin d’en évaluer la difficulté (technique, physique, exposition etc…). Le grimpeur qui s’attaque ensuite à l’une d’entre elle peut donc raisonnablement estimer ces chances de réussite en fonction de son propre niveau… en théorie. Car nous verrons qu’une cotation, par la nature même de tous les paramètres qu’elle doit rendre, est subjective et ce, d’autant plus que la personne qui donne la cotation est elle même perfectible dans son évaluation et possède une expérience, un niveau et des penchants dans l’escalade qui vont influencer celle-ci.

Problèmes liés à la cotation : la subjectivité
Une cotation est donc une estimation de la difficulté d’une voie donné par un grimpeur plus ou moins expérimenté. En général, ce sont les ouvreurs qui la donnent, celle-ci sera ensuite affinée par les différents répétiteurs. A ce stade, cela commence plutôt bien : les ouvreurs comme les répétiteurs sont des personnes d’expérience, leur jugement doit donc être fiable a priori. A priori seulement, car comme on peut le remarquer parfois (et comme le confirme le très intéressant papier « Perception de la Difficulté et Cotation en Escalade. » de Didier Delignières), plus on côte en dessous de son niveau, plus la sensibilité peut être aléatoire, plus on cote près de son niveau maximum, plus on sera fin et précis.
  • Donc premier point : les personnes qui défrichent les secteurs (et tournent plutôt dans le 7 voire 8) ne seraient pas les plus à même de coter les passages en 3, 4, 5 (ou même 6 ?!).
  • La nature du lieu rentre aussi en ligne de compte. On parle souvent de la particularité du grès bleausard et de ses sorties pour le moins… rondes. Ceci n’est généralement pas considéré dans la cotation, cela fait parti du particularisme local. Le nouveau venu voit néanmoins ses performances baissées sans qu’il ait d’explication : est-il dans un jour sans ou est-ce la topographie du coin qui le déstabilise ?
  • On peut encore rajouter de nombreux facteurs plus ou moins critiques. Je pense, entre autres, à l’erreur humaine tout simplement (après tout, il est plus facile d’ajuster une cotation que de donner son verdict ex nihilo). La personne qui cote se plante franchement (pour x raisons) et, parce que la voie est peu répétée, ou parce que la personne est une référence dans le milieu et que l’on n’ose remettre en cause son jugement, l’aberration persiste.
Tous ces paramètres réunis, plus beaucoup d’autres surement, font que la subjectivité est au cœur du processus de cotation d’une voie.

Différents types de cotations
Durant notre périple, nous avons pu référencer pas moins de 3 types de cotation distinctes en 5 sites !
  1. la cotation « Bleau » (sur le modèle de la cotation « falaise », ex. 5a, 6b+, 7c), par nature assez sévère. Flasher du 6 et c’est champagne… pour notre modeste niveau en tout cas ;
  2. la cotation « Reste du monde » (Targasonne par ex. également sur le modèle de cotation « falaise »), bien plus accessible,
  3. la cotation bloc (de B1 à B15 par exemple pour les mutants) rencontrée à Annot.
Et 3 systèmes de cotation pour évaluer un peu objectivement son niveau, c’est déjà 2 systèmes de trop.
Venons en au premier point : l’inutilité du système de cotation bloc « Bxx » tel qu’il est utilisé actuellement.
La création de ce dernier part pourtant d’une constatation fort pertinente : le bloc et la falaise étant des disciplines relativement distinctes, pourquoi coter de manière similaire ces deux disciplines ? Proposé par le magasine « Grimper », ce système linéaire se voudrait plus lisible. Malheureusement, dans les faits, cette notation n’apporte aucune information supplémentaire ou qui soit propre au bloc. Ainsi, un tableau d’équivalence permet de faire le lien stricto sensu entre la cotation classique falaise et celle de bloc. A ce stade, non seulement nous n’apportons aucune plus value, mais nous brouillons encore plus les cartes avec deux systèmes là où un seul pouvait suffire.
Deuxième point : le système falaise appliqué au bloc peut varier énormément d’un site à l’autre. Il peut paraître normal que le niveau varie sensiblement mais pas dans de telles proportions. Par exemple, un 6a bleausard peut facilement équivaloir à du 6c à Annot (pourtant sur le même type de rocher). Soit vous êtes optimiste (« A ce rythme, ce soir je m’attaque à du 8, je suis trop fort »), soit vous êtes décontenancé (nous on était dans le premier cas mais ça, c’est la « Moustachus Attitude »).

Solutions pour y remédier
Après avoir listé toutes ces imperfections, je dois reconnaître que j’ai le beau rôle car, non seulement je pointe du doigt les défauts de l’existant mais en plus, je ne propose rien… ou si peu.
Nous avons relevé 2 points noirs :
- l’hétérogénéité des échelles de cotation,
- les systèmes existant ne sont pas assez fin pour transcrire la spécificité d’un bloc (à cause de ses différents paramètres).
Pour le premier, notre société moderne tend à le résoudre. En effet, à l’heure du web, des rtt et des transports, les échanges entre grimpeurs s’en trouvent facilités. Chacun peut apporter son vécu, son expérience afin de tendre vers une homogénéisation des cotations entre les différents sites. Seuls le poid de l’histoire ou la motivation des locaux peuvent freiner ce processus.
Pour le deuxième point, c’est beaucoup plus complexe dans la mesure ou je ne vois qu’un nouveau système de cotation (un énième…) pour clarifier les choses ou difficulté technique et engagement seraient pris en compte (un peu comme le système anglais) afin de formaliser et synthétiser l’information.
Imaginons l’échelle « Moustache », ouverte, graduée de 1 en 1 (avec 10 pour du 8a par exemple) suivi d’un « A », « B » ou « C » pour désigner l’exposition (voir « D » ou même « E » pour des highballs extrêmes) et d’un « S » (slab) pour signaler un passage particulièrement dalleux ou d’un « R » (roof) pour un dévers exigeant.
Ainsi, du M6A (ou M6) désignerait un bloc d’environ 6b, sans expo particulière ou inclinaison marquée. Du M7C-R désignerait un bloc de difficulté 6c-7a, très exposé et en toit.
Voilà, l’idée est lancée…

Ce petit article n’a d’autre ambition que de retranscrire un des petits « tracas » de ce MouBouTou, qui nous a d’abord étonné, perturbé avant que nous nous en accommodions tant bien que mal. Le sujet est vaste et complexe et encore, nous n’avons abordé que la spécificité française…