lundi 30 juin 2008

Bouldering Project - V9 (7c)

Back from Mouboutou8 with a better physical form, and already focused on a new project: Paul's Roof (v9). This problem has been first ascented by Paul Westwood. It is situated in Queen's Park, at the end of the foot path next to the stairs. The boulder is a wall about 45° steep and 4 meters heigh. There are only about 10 moves, finishing to a big move to a jug and commiting the mantle.
It is pretty physical and nessecites to be concentrated to link all the moves. I failed pretty much on the last move to get to the jug, which is about 3m above the ground. Note: give a sign to the spotters to move the mats before the fly.

Gresnite 08 - Trailer

Mouboutou 2008 has been a beautiful experience sharing this adventure with friends. Big thanks to Fredstache for the organisation and for the mate he is for me. But also thanks to Ghinzu, Pititou, Rickou and Tonysport, for who this unique adventure wouldn't be so nice.
All of us have been travelled in France and visited the best bouldering crags: Fontainebleau, St Just, Targasonne, Annot and Ailefroide. Each spot had a different atmosphere and a new reason for sending new hard problems.

Because I can't find the best words to share this adventure with you, I started to make a movie. This is the trailer of Gresnite (Gres for Fontainebleau & Annot, Granite for St Just & Targasonne & Ailefrroide).

jeudi 19 juin 2008

La cotation en bloc

Au cours de ce MouBouTou, nous avons été confronté à un problème propre à l’escalade, et encore plus spécifiquement au bloc, j’ai nommé : la cotation.

Pourquoi un système de cotation ?
Parce que les voies n’ont pas toutes la même topologie, une cotation est vite devenue indispensable afin d’en évaluer la difficulté (technique, physique, exposition etc…). Le grimpeur qui s’attaque ensuite à l’une d’entre elle peut donc raisonnablement estimer ces chances de réussite en fonction de son propre niveau… en théorie. Car nous verrons qu’une cotation, par la nature même de tous les paramètres qu’elle doit rendre, est subjective et ce, d’autant plus que la personne qui donne la cotation est elle même perfectible dans son évaluation et possède une expérience, un niveau et des penchants dans l’escalade qui vont influencer celle-ci.

Problèmes liés à la cotation : la subjectivité
Une cotation est donc une estimation de la difficulté d’une voie donné par un grimpeur plus ou moins expérimenté. En général, ce sont les ouvreurs qui la donnent, celle-ci sera ensuite affinée par les différents répétiteurs. A ce stade, cela commence plutôt bien : les ouvreurs comme les répétiteurs sont des personnes d’expérience, leur jugement doit donc être fiable a priori. A priori seulement, car comme on peut le remarquer parfois (et comme le confirme le très intéressant papier « Perception de la Difficulté et Cotation en Escalade. » de Didier Delignières), plus on côte en dessous de son niveau, plus la sensibilité peut être aléatoire, plus on cote près de son niveau maximum, plus on sera fin et précis.
  • Donc premier point : les personnes qui défrichent les secteurs (et tournent plutôt dans le 7 voire 8) ne seraient pas les plus à même de coter les passages en 3, 4, 5 (ou même 6 ?!).
  • La nature du lieu rentre aussi en ligne de compte. On parle souvent de la particularité du grès bleausard et de ses sorties pour le moins… rondes. Ceci n’est généralement pas considéré dans la cotation, cela fait parti du particularisme local. Le nouveau venu voit néanmoins ses performances baissées sans qu’il ait d’explication : est-il dans un jour sans ou est-ce la topographie du coin qui le déstabilise ?
  • On peut encore rajouter de nombreux facteurs plus ou moins critiques. Je pense, entre autres, à l’erreur humaine tout simplement (après tout, il est plus facile d’ajuster une cotation que de donner son verdict ex nihilo). La personne qui cote se plante franchement (pour x raisons) et, parce que la voie est peu répétée, ou parce que la personne est une référence dans le milieu et que l’on n’ose remettre en cause son jugement, l’aberration persiste.
Tous ces paramètres réunis, plus beaucoup d’autres surement, font que la subjectivité est au cœur du processus de cotation d’une voie.

Différents types de cotations
Durant notre périple, nous avons pu référencer pas moins de 3 types de cotation distinctes en 5 sites !
  1. la cotation « Bleau » (sur le modèle de la cotation « falaise », ex. 5a, 6b+, 7c), par nature assez sévère. Flasher du 6 et c’est champagne… pour notre modeste niveau en tout cas ;
  2. la cotation « Reste du monde » (Targasonne par ex. également sur le modèle de cotation « falaise »), bien plus accessible,
  3. la cotation bloc (de B1 à B15 par exemple pour les mutants) rencontrée à Annot.
Et 3 systèmes de cotation pour évaluer un peu objectivement son niveau, c’est déjà 2 systèmes de trop.
Venons en au premier point : l’inutilité du système de cotation bloc « Bxx » tel qu’il est utilisé actuellement.
La création de ce dernier part pourtant d’une constatation fort pertinente : le bloc et la falaise étant des disciplines relativement distinctes, pourquoi coter de manière similaire ces deux disciplines ? Proposé par le magasine « Grimper », ce système linéaire se voudrait plus lisible. Malheureusement, dans les faits, cette notation n’apporte aucune information supplémentaire ou qui soit propre au bloc. Ainsi, un tableau d’équivalence permet de faire le lien stricto sensu entre la cotation classique falaise et celle de bloc. A ce stade, non seulement nous n’apportons aucune plus value, mais nous brouillons encore plus les cartes avec deux systèmes là où un seul pouvait suffire.
Deuxième point : le système falaise appliqué au bloc peut varier énormément d’un site à l’autre. Il peut paraître normal que le niveau varie sensiblement mais pas dans de telles proportions. Par exemple, un 6a bleausard peut facilement équivaloir à du 6c à Annot (pourtant sur le même type de rocher). Soit vous êtes optimiste (« A ce rythme, ce soir je m’attaque à du 8, je suis trop fort »), soit vous êtes décontenancé (nous on était dans le premier cas mais ça, c’est la « Moustachus Attitude »).

Solutions pour y remédier
Après avoir listé toutes ces imperfections, je dois reconnaître que j’ai le beau rôle car, non seulement je pointe du doigt les défauts de l’existant mais en plus, je ne propose rien… ou si peu.
Nous avons relevé 2 points noirs :
- l’hétérogénéité des échelles de cotation,
- les systèmes existant ne sont pas assez fin pour transcrire la spécificité d’un bloc (à cause de ses différents paramètres).
Pour le premier, notre société moderne tend à le résoudre. En effet, à l’heure du web, des rtt et des transports, les échanges entre grimpeurs s’en trouvent facilités. Chacun peut apporter son vécu, son expérience afin de tendre vers une homogénéisation des cotations entre les différents sites. Seuls le poid de l’histoire ou la motivation des locaux peuvent freiner ce processus.
Pour le deuxième point, c’est beaucoup plus complexe dans la mesure ou je ne vois qu’un nouveau système de cotation (un énième…) pour clarifier les choses ou difficulté technique et engagement seraient pris en compte (un peu comme le système anglais) afin de formaliser et synthétiser l’information.
Imaginons l’échelle « Moustache », ouverte, graduée de 1 en 1 (avec 10 pour du 8a par exemple) suivi d’un « A », « B » ou « C » pour désigner l’exposition (voir « D » ou même « E » pour des highballs extrêmes) et d’un « S » (slab) pour signaler un passage particulièrement dalleux ou d’un « R » (roof) pour un dévers exigeant.
Ainsi, du M6A (ou M6) désignerait un bloc d’environ 6b, sans expo particulière ou inclinaison marquée. Du M7C-R désignerait un bloc de difficulté 6c-7a, très exposé et en toit.
Voilà, l’idée est lancée…

Ce petit article n’a d’autre ambition que de retranscrire un des petits « tracas » de ce MouBouTou, qui nous a d’abord étonné, perturbé avant que nous nous en accommodions tant bien que mal. Le sujet est vaste et complexe et encore, nous n’avons abordé que la spécificité française…

vendredi 6 juin 2008

MBT 2k8, j-2

Le départ approche. Les 5 privilégiés sélectionnés pour le MouBouTou 2008 se languissent d'en découdre avec les blocs qui leurs seront proposés tout au long de ce tour de France de la grimpe, des campings et de la moustache.
Rappelons que les différents site visités seront St Just, Targassonne, Annot et Ailefroide.

Récapitulatif des rôles de chacun des membres de cette fine équipe:
  • Math : routeur météo, basé à Paris
  • Etn : conseiller médical et sanitaire, basé dans les Ecrins (mais on ne sais pas trop où exactement, itinérant)
Les blockers:
  • Fred : organisateur, leader moral et psychologique de l'équipe, infographiste, créateur de mode
  • Jéjé : performer, vedette des prochains films "Dosage v15", "Masters of Rock v18", "Le Moustachu de Targassonne", "Le Moustachu et les extra-terrestres" et "Le Moustachu se marie"
  • Rickou : bosse à "60 millions de consommateurs", testeur de matos, spécialisé dans la résistance du matériel photo/vidéo
  • Pititou : grimpeur très réputé pour ses imitations en pleines voies de la petite fille de l'exorciste. Connait encore plus de jurons que le capitaine Haddock. Lorsque vous l'assurez, dites lui "Tu vas rire, j'avais mal accroché mon reverso, t'étais pas assuré en fait", vous verrez.
  • Tonysport : bosse à "Que choisir", conseils d'achats en strap, élasto et tout ce qui concerne les petits bobos du grimpeurs. Plus souvent en convalescence qu'en train de grimper.